Mika Daimyō
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| Sujet: Semaine 5 : Résultats du Défi du Clan du Dragon Mar 5 Mar - 22:05 | |
| Félicitations à LittleCrane et au Clan de la Grue LittleCrane gagne 6 points pour son Clan et pour lui-même ! (En plus de son point personnel de participation) Sa réponse : Réponse E :- Spoiler:
Voici ma réponse à l'énigme du Dragon :
Une série de kanji tracée à la craie sur le tableau formait la citation "Dans la simplicité, il y a de l'honneur - Shinsei" Le sage le lissa la barde, puis toussotat pour capter l'attention de ses élèves, qui se redressèrent, confus, en réalisant la présence de leur sensei sur le pas de la porte du dojo.
"Il était une fois, trois brillants étudiants" commença-t-il alors.
Le sage esquissa un sourire malicieux devant la réaction de ses apprentis à son effet d'annonce.
"Le premier était un joueur de Go. Il était passionné, il étudiant sans relâche. Aucun précepte de ses professeurs ne lui semblait nouveau. Il posait toujours des questions justes, et exécutait avec facilité et rigueur de complexes Joseki. Lors des cours, les professeurs le prenaient de plus en plus souvent comme adversaire, et il les mettait systématiquement en difficulté. Lors des rencontres des apprentis, organisées à la cour d'Otosan Uchi, le jeune homme fut le seul invaincu et sa victoire honora la jeunesse de son clan et la qualité de ses professeurs. Il se murmurait qu'il deviendrait bientôt un maître, dont il avait sans nul doute déjà le niveau. Ainsi vint le jour où il eût l'honneur de se mesurer au doyen de ses professeurs.
" Le second était une courtisane. De tous les arts fins et délicats que l'on exerce à la cour, celui de la cérémonie du thé avait sa prédilection. Avec finesse et précision, elle effectuait les gestes rituels ancestraux avec son chawan en une rythmique envoûtante et maîtrisée. Plusieurs ambassadeurs auprès desquels elle avait fait service avaient gratifié son exécution de compliments sincères, ce qui n'avait pas manqué lui valoir les remerciements de ses professeurs. Elle eût un jour la chance de se rendre à la cité Impériale pour exercer.
" Le troisième était un duelliste. C'est par la force de sa concentration que ce jeune homme à la musculature impeccablement taillée trouvait sa voie dans l'art du iaijustsu. Etudiant prometteur, il était vif, rapide, précis, et toujours couvert d'éloges. Il attirait beaucoup l'attention, et il était notoire dans sa famille qu'aucun duelliste n'avait eu de telles qualités à un âge aussi précoce depuis des générations. Ainsi, le daimyo de sa famille demanda au vieux maître du iaijustsu du clan, sage à la vue fatiguée et aux réflexes émoussés par les années, de livrer un duel face au jeune homme.
Le sage marqua une pause, son auditoire muet et attentif.
"Et savez-vous, mes enfants, quel est le point commun entre tous ces jeunes gens ?"
Les réponses fusèrent, prédisant leur succès, et parfois même leur gloire. Une jeune étudiante osa même prédire que la courtisane allait se marier à l'Empereur, ce qui déclencha les rires de ses camarades.
"Non, non, vous n'y êtes pas", repris le sage. "Leur point commun est qu'ils ont tous échoué".
Un "Oh" de déception monta de la classe. _Mais pourquoi ?" fit une voix dans l'assemblée.
"La fougue de la jeunesse, sans doute. Laissez moi vous conter ce qui s'est passé.
Notre premier samurai, joueur de go, affrontait son sensei. La partie était serrée, l'équillibre était présent, le goban partagé en deux larges chaines presque égales. A bien y regarder, il semblait cependant que chaque pierre noire que jouait le jeune homme posait un nouveau problème au sensei qui peinait à le contrer sans que sa position ne s'effondre. Après deux heures d'échanges acharnés, lorsque son avantage fut presque perceptible, l'étudiant posa une pierre dans les lignes blanches, à la manière d'une percée. C'était l'initiative qui rompait l'équillibre, et lançait l'assaut qui allait décider de l'issue, probablement en faveur des noirs. Le sensei para la percée au prix d'une défense coûteuse. Il sacrifia même quelques pierres pour la contenir. Puis vînt un second assaut, plus fort encore. Qui ne fût contré qu'à un prix plus élevé encore. Et de nouvelles vagues encore, inlassables. Mais à mesure que les assauts se succédaient, une curiosité se produisit. D'abord éparses, les pierres sacrifiées firent liaison. Par petits ilots, puis à la manière d'un filet, formèrent des mailles qui se rétrécirent jusqu'à complètement enserrer les assaillants noirs. L'assaut était contré, et plus rien ne changea l'équillibre du jeu. Le sensei l'emporta au décompte de quelques points, ceux précisément rapportés par les pierres noires capturées dans l'assaut. Voulant forcer la décision, l'étudiant avait causé sa perte.
Notre courtisane faisait partie de la délégation de son clan pour se rendre à la cité impériale. Comme de coutume, vînt le jour où son clan allait être chargé d'exécuter la cérémonie du thé pour tous les notables présents. Cette journée harrassante s'acheverait par les dernières cérémonies données aux plus hautes personnalités. Habituellement l'honneur de servir de telles personnalités revenait à la doyenne des courtisannes. Mais lorsque vînt le champion d'Emeraude, et que ce dernier invita la délélgation à officier, notre courtisane si douée fît un pas en avant. Personne n'osa intervenir pour ne pas perdre la face, et elle exécuta une cérémonie du thé merveilleuse. Mais quelques heures plus tard, de retour avec les siens, on lui appris que, par ses actes, des rumeurs circulaient sur la fatigue de sa doyenne et son incapacité à exercer. Voulant briller dans son art, elle avait attiré la honte sur son clan.
Notre jeune duelliste se tenait torse nu face à son aîné, un katana en bois à la ceinture. L'aïeul ne soutenait plus la comparaison, et cela éclaterait bientôt aux yeux de tous, pensait le jeune homme. Un vent glacial balayait l'arène du duel autour de laquelle bushi et étudiants se pressaient pour assister au combat. Les yeux plongés dans le regard de l'autre, les combattants marchaient en se fixant, comme deux points opposés sur un cercle. Le jeune duelliste était sûr de son geste, plus fluide, plus rapide. Le katana du sensei serait à peine hors de son saya quand il porterait son impact. Il bloqua sa respiration, empoigna sa garde, et lança son attaque. A l'instant où il déclencha, il lui sembla que le sensei, bien plus tôt qu'il ne le pensait, amorçait également un geste. Une fraction de seconde avant l'impact qu'il avait prédit, un violent coup vînt le cueillir sous le menton, repoussant brusquement sa tête en arrière et le projettant au sol.
Et c'est ainsi que nos brillants étudiants ont tous connu l'échec. Cela est très malheureux, car ils étaient certainement chacun assez doués pour pouvoir l'emporter, et c'est ce qui ce serait passé s'ils n'avaient pas tous commis la même faute. Et vous vous demandez sans doute laquelle ?", interrogea le sage.
Devant les hochements approbateurs, le sage conclu ainsi.
"En cherchant à tout prix à l'emporter, ils se sont créé leur propre faiblesse. Le joueur de go a voulu forcer la décision par une percée présomptueuse, L'empressement de la courtisane a apporté la honte sur son clan, et l'impatience du duelliste a dévoilé le signal de l'attaque et permis au sensei de le contrer.
Ainsi, jeunes gens, retenez cette leçon. En tous temps vous devrez respecter l'ordre des choses, et vous présenter devant chaque épreuve emplis d'humilité. Vous réaliserez alors votre destinée, et si la victoire vous est vraiment promise, alors vous y parviendrez. Mais si vous cherchez à forcer votre destin, et si brillant soit votre potentiel, alors, vous échouerez."
C'est cette leçon que je soumets humblement en réponse à l'épreuve du Dragon. Félicitations également aux autres participants du Défi (qui était loin d'être facile) : Réponse A :
- Spoiler:
Le participant a signé de son pseudo, suivi du nom de son clan
Réponse B : - Spoiler:
La Voie de l'Honneur conduit au Déshonneur La Route de la Fortune s'accompagne de Pauvreté Le Sentier de la Guerre mène à la Paix Si vous cherchez la Victoire, Comment perdrez-vous ce défi ? Très chers frères du clan du Dragon, Vous trouverez dans mes propos, la voie d’un opposant à vos propos et comme votre clan n’a pas le monopole de la pensée Shintoïsme en voici ma réponse : La voie de l’honneur mène à la roue de l’illumination ainsi dans sa recherche perpétuelle de perfection le samouraï impavide à l’image du pétale délicat de la fleur de cerisier peut se détacher silencieusement de son existence sans risque de déshonneur. La route de la fortune s’accompagne de richesse car tout samouraï cherchant l’illumination entre les sept fortunes et la sagesse de Shinsei ne sera jamais pauvre du savoir récolté. Le sentier de la guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence et seul la plume et l’éventail que nous pratiquons pendant cette cour d’hiver peuvent mener durablement à la paix. Mes propos ne voulaient pas être blessants vis-à-vis du clan du Dragon et si par mes mots je vous ai fait affront ou mis mon clan en porte à faux, je suis prêt à démontrer mon honneur, mon courage, ma loyauté et ma sincérité par un geste unique et radical, lourd de symbole et d’une grande valeur, car comme tous samouraï je me prépare à la mort matin et soir, jour après jour. Ainsi cela mettra un terme à ma cour d’hiver et j’aurais perdu ce défi… Réponse C :- Spoiler:
Réponse D :- Spoiler:
Défi du clan du DragonDe la même façon que l'illumination ne s'atteint pas volontairement, seul le chemin emprunté et les actes qui le jalonnent apportent une réelle richesse au pèlerin. Notre bien aimée cour d'hiver, ses illustres personnages, et les magnifiques émotions qui s'en dégagent sont infiniment plus précieuses en enseignements que ne peuvent l'être les récompenses matérielles liées à la réussite d'un défi. Ma réponse à nos amis est donc la suivante : je chercherai l'excellence, le savoir et la connaissance sur ma propre Voie. Qu'Elle s'accompagne du mot victoire ou de celui de défaite m'importe peu, puisque le but que je me fixe ne s'arrête à aucune de ces deux appellations. Je ne chercherai à atteindre ni l'une ni l'autre, et espère ainsi être en mesure d'apprendre de cette épreuve autant que des précédentes et de celles à venir, comme le veut la vie dans son immense générosité. *** (Ce Kanji illustre à merveille mon propos : il signifie "issue de la bataille" en gaijin. Que cette issue soit une victoire ou une défaite n'importe pas.) Réponse F :- Spoiler:
Le daymio s'avance vers l'auditoire Dragon pour énoncer sa réponse:
"Chers daymio du clan du Dragon, si je cherche la Victoire alors j'arriverai au Silence. En effet, le Silence en cette Cour est en quelque sorte une défaite." Il se tourne alors vers le clan de la Grue. "Celui qui répond à une demande en duel par son Silence admet sa défaite". Puis vers le clan du Phénix "celui qui part en quête de vérité dans telle bibliothèque ou telle conversation mais n'a d'autre réponse que le Silence connaît une défaite personnelle". Il fait alors face aux représentants du clan du Scorpion "Celui qui ne chuchote pas et se tait lors d'une Cour comme celle-ci serait bien peu digne de représenter votre clan, de même que les cris de guerre des bushi des clans du Lion, du Crabe et de la Licorne est ce qui fait sortir leur courage lors de la bataille. Un bushi silencieux est un bushi mort lors de ces tempêtes guerrières".
Puis revenant de nouveau vers le clan du Dragon:
"A vrai dire, pour cet aphorisme, un seul clan ne pourra sortir vainqueur. c'est bien celui qui l'a énoncé. En vérité, celui qui trouve le Silence sait se mettre en quête du Vide."
Il s'incline alors et laisse place à un autre représentant. Réponse G :- Spoiler:
Une nuit d’introspection
L’homme accoudé au petit bureau en bois paraissait jeune. Pensif, il regardait d’un oeil fixe les papiers qui couvraient le meuble. Peu habitué à la cour, il avait été envoyé par ses maîtres pour s’acclimater aux rouages de la politique et apprendre les subtilités de l’étiquette Rokugani. Pourtant, au final, il n’avait pas eu beaucoup d’occasions d’assister aux différentes festivités des courtisans, ni de participer aux défis des clans qui ponctuaient cette cour d’Hiver. De sombres affaires avaient rapidement attiré son attention, et son maître l’avait pressé d’enquêter pour démêler les noeuds de ces sordides histoires secrètes. Il avait plutôt été bon dans ce domaine. Pourtant, les dernières informations qu’il avait trouvées l’avaient plongé dans de longs moments de doute. Cette fois, il trébuchait, et cela le contrariait plus qu’il ne voulait se l’admettre.
Encore ce soir, il avait passé plusieurs heures à réfléchir aux indices récoltés. Il avait fait quelques avancées, mais elles restaient minimes. La clé de la solution lui échappait encore… D’un geste rageur, l’homme envoya valser ses nombreuses notes. Il se leva, enfila son kimono de cour et remit son masque en place. Il avait besoin de changer d’air !
L’homme progressa silencieusement à travers les couloirs du Palais Impérial. Il parvint enfin dans la grande pièce où la majorité des représentants des 7 clans étaient réunis. Du coin de l’oeil, l’homme repéra son maître, au milieu de diplomates des clans du Phénix et de la Grue. Ils échangèrent un bref regard et l’homme lut la satisfaction silencieuse de son maître. L’homme se dirigea ensuite dans un coin de la salle et observa.
Le héraut Miya ne tarda pas à s’avancer pour annoncer le prochain défi de clan. Il s’agissait de celui du Dragon. Un clan ô combien mystérieux… L’homme écouta le défi et resta perplexe. Il ne ressemblait à aucun autre défi déjà lancé précédemment. Visiblement, il n’était pas le seul à être surpris du défi, puisqu’un long silence s’était installé dans la salle suite à l’annonce du héraut. Peu à peu, pourtant, les conversations et les chuchotements reprirent. Les festivités durèrent tard dans la nuit. Peu avant l’aube, l’homme suivit son maître qui partait se retirer dans ses appartements. Une fois à l’intérieur, ce dernier lui fit part d’un détail insolite : le défi du Dragon avait été en réalité ouvert et souillé par la secte de la Terre Parfaite. Le héraut Miya avait ainsi lu le message des croyants, que beaucoup ici considéraient comme hérétiques. Comment son maître avait-il eu l’information ? L’homme n’aurait su le dire. Mais il ne doutait pas de sa véracité. Son maître partit se coucher. L’homme resta quelques minutes à vérifier que tout était bien en ordre dans les appartements, puis il se retira à son tour dans la petite pièce qui lui avait été allouée. Lorsqu’il y pénétra, il aperçut ses notes dispersées aux quatre coins du bureau. Il prit le temps de les ranger soigneusement, poussant un soupir de désespoir comme elles lui remémoraient son échec. Puis il se coucha.
Le sommeil ne vint pas facilement. Il ressassait les différentes intrigues qui se tramaient dans les ombres. Son esprit vagabonda et il en revint à songer au défi du clan du Dragon. A y réfléchir, ce défi l’intriguait. Vraiment. Il avait entendu parler de la secte de la Terre Parfaite. Une bande d’hurluberlus qui pensaient que Shinsei les attendait dans une sorte de paradis après la mort. S’ils suivaient le bon chemin évidemment. Le bon chemin... La quête de l’illumination n’était pas aisée. De nombreux pièges et fausses routes parsemaient cette voie spirituelle. Mais qui pouvaient juger de la rectitude d’une pensée ? Ces croyants avaient été chassés des terres du Phénix parce que les sages du clan majeur pensaient qu’ils se fourvoyaient. Mais était-ce vraiment le cas ? Ou, plus simplement, était-ce la peur qui avait conduit le Clan à éliminer ces adeptes ? La peur de voir s’écrouler toutes leurs certitudes...
L’homme se retourna dans son lit en grognant. Il n’aimait pas le dogme de cette secte. Croire qu’un être unique était la clé de tout et qu’il pouvait, s’il le souhaitait, vous faire accéder à une belle vie après la mort... Fariboles ! Mais ce qu’avait fait le clan du Phénix n’était pas pour lui plaire non plus. Au cours de ses nombreux voyages hors de Rokugan, l’homme avait déjà rencontré ce genre de religion qui dérangeait les puissants. A chaque fois, les autorités avaient tenté de faire disparaître les hérétiques en les persécutant. Et très souvent, le résultat obtenu avait été tout le contraire de l’objectif souhaité. Certaines sectes étaient même sorties grandies de ces persécutions, jusqu'à devenir la croyance dominante du pays, si ce n’est plus. En allait-il être de même avec la Terre Parfaite ? N’était-ce pas un avertissement que ce défi, lancé aux clans ?
L’homme s’assit dans son lit. Assurément, le défi du clan du Dragon lui trottait trop dans la tête pour trouver le sommeil. Il riva un regard vers le bureau qu’il avait rangé avant de se coucher. Comme à chaque fois avec les philosophes, quelques mots contenaient plus de sens que n’importe quel livre. Oui, c’était un avertissement, à n’en point douter. Mais pas seulement. Pas uniquement sur la secte. La voie de l’Honneur conduit au Déshonneur... L’homme était bien placé pour le savoir. Lui qui avait tant perdu à cause de “l’honneur” d’une famille, d’un clan. Le souvenir douloureux de Doji Yoneko ressurgit dans sa mémoire, et avec lui les tourments de cet amour voué à l’échec. Yoneko... si belle et si pure... assassinée par sa propre famille... L’homme avait lavé l’honneur de son amante. Mais c’était une maigre consolation. Combien d’autres samouraïs, aveuglés par un code de l’honneur trop extrême, avaient commis de telles atrocités ? Beaucoup, pensa-t-il. Trop... Surtout en temps de guerre. Et pourtant... certaines guerres, malgré toutes les horreurs qu’elles avaient engendrées, malgré toutes les peines qu’elles avaient causées, avaient débouché sur de longues périodes de paix et de prospérité. Où était la justice dans ce cas ? Y avait-il même un sens à tout cela ? L’homme ne le croyait plus. Non. Depuis longtemps, il avait perdu ses convictions. Sa venue à Rokugan avait ravivé un peu la flamme. Mais au fond, il savait comment tout cela finirait. Il partirait. Il oublierait. Il recommencerait. Tel était son fardeau...
L’homme regarda de nouveau ses notes. Était-ce si important ? Oui, sans doute... Cela valait-il tant d’insomnies ? Peut-être pas... Pour la première fois depuis des jours, l’homme réalisa pleinement l’impasse dans laquelle il se trouvait. Il voulait à tout prix découvrir le pot aux roses. Mais ce faisant, ne prenait-il pas le risque de passer complétement à côté du problème ? L’homme était fatigué de veiller. Les indices se mélangeaient dans sa tête. Il piétinait. S’obstiner ne servait à rien. De même qu’en temps de guerre, une défaite mineure ou une retraite valait parfois mieux qu’une victoire où l’on aurait tout sacrifié, l’homme comprit qu’il devait lâcher prise. Cette pensée le libéra et il remercia silencieusement le clan du Dragon et la secte de la Terre Parfaite pour cet étrange défi. L’homme se rallongea, et cette fois, le sommeil vint rapidement, réparateur.
Le matin suivant, son maître surprit l’homme en train de ranger toutes ses notes dans une besace. Le magistrat leva un sourcil interrogateur, mais l’homme ne lui répondit que par un clin d’oeil. Son maître ne chercha pas à en savoir plus et autorisa l’homme à prendre congés pour cette journée. L’homme sortit des appartements le coeur plus léger. Il emmenait à son seigneur, le champion de son clan, toutes ses notes concernant les intrigues en cours, lui expliquant qu’il était arrivé au bout de ses conclusions. D’autres prendraient la relève. Des yeux neufs verraient ce qu’il ne voyait pas. Et peut-être ce temps de repos lui permettrait-il également de repartir sur un bon pied. Mais pour l’heure, il avait d’autres chats à fouetter. Les intrigues pouvaient attendre. Le défi du clan du Dragon pouvait attendre. Il devait s’entraîner. Encore et encore. Car d’ici quelques semaines, il participait à un tournoi majeur. Il devait être prêt !
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